Droit du travail

Le chômage constitue la tare de nos sociétés modernes. Il est source de précarité et d’exclusion, non seulement pour les personnes touchées, mais également et souvent pour l’ensemble de leurs proches. A chaque crise, de nombreux chômeuses et chômeurs, notamment les séniors, sont écartés définitivement du marché du travail. Les jeunes générations voient quant à elles leurs conditions d’entrée sur ce marché se péjorer, multipliant les lettres de postulation pour décrocher un stage parfois non rémunéré. Ainsi, tout comme certains philosophes le rappellent, un droit au travail pour toutes et tous doit être considéré comme « le plus essentiel et le plus légitime des droits de l’homme ».

L’incapacité de la société à absorber les demandeurs d’emploi est d’autant plus paradoxale que le chômage est structurel. Il n’existe que parce que la société admet son existence. En mettant en concurrence les travailleuses et travailleurs, il fait pression sur les salaires. Or, le travail devrait être garanti, mais également répondre à des critères qualitatifs en répondant à trois fonctions : Il se doit de donner du sens à l’existence ; de mettre en relation, en tant qu’être social, les hommes et les femmes, tout en permettant à chacun de vivre dignement.

Bref, il faut arrêter l’hypocrisie. Dans les conditions actuelles, il n’y aura plus de travail pour tout le monde. D’ailleurs, la perte démographique que connaît depuis plusieurs années le canton et en particuliers certaines régions est étroitement liée à cette impossibilité d’accéder au marché du travail. Une plus juste répartition du temps de travail, un meilleur contrôle du marché, une meilleure protection des travailleuses et travailleurs est indispensable si l’on veut tendre vers une société équilibrée.

Propositions

Concrètement, nous demandons :

  • Favorisation du partage du temps de travail.
  • Affiliation à la caisse cantonale de prévoyance professionnelle pour toutes personnes cumulant différents emplois.
  • Soutien aux entreprises génératrices d’emploi, de produits s’inscrivant dans une logique de développement durable et appliquant un management responsable.
  • Participation au sein des organes décisionnels des entreprises au bénéfice d’aides cantonales et qui ne répondent pas aux critères ci-dessus.
  • Augmentation du nombre d’inspecteurs du travail et création d’un service de contrôle de l’application du salaire minimum.
  • Dans une optique environnementale et sociale, priorisation de l’embauche de travailleuses et travailleurs locaux au sein des institutions publiques, parapubliques et des sociétés privées.
  • Application du principe de transparence, notamment sur la question des allégements fiscaux, de l’embauche de travailleurs et travailleuses locaux et de la parité entre hommes et femmes.
  • Octroi pour tous les jeunes d’une formation jusqu’à leur majorité au moins.