L’écologie est l’un des plus grands défis de l’humanité du XXIe siècle et, fort logiquement, la thématique traverse tout notre programme. La nature a trop longtemps été dissociée de l’humain. Il est plus que temps de sortir d’une société qui ne se soucie pas des dommages collatéraux qu’elle provoque sur son environnement. C’est pourquoi nous voulons des logements écologiques, des transports écologiques, des modes de vie écologiques et une économie écologique. Notre canton doit à terme pouvoir appliquer la « règle verte », c’est-à-dire qu’il ne consomme pas plus, en une année, que ce que la nature est capable de reproduire en un an. Cela implique d’en finir avec le mythe de la « croissance » infinie.
Concrètement, nous voulons des bâtiments et des éclairages publics moins énergivores, si possible éteints la nuit. Nous voulons massivement recourir à l’énergie solaire. Nous voulons une électricité qui provienne de sources renouvelables publiques, l’optimisation de la consommation des appartements (aération, chauffage, eau chaude), la promotion du chauffage à distance et, surtout, une réduction de la consommation de toutes les formes d’énergie, car l’énergie la plus renouvelable est celle que nous n’utilisons pas. Ce ne sont que des exemples : bien d’autres mesures pourront accompagner les changements de comportements de la collectivité comme des individus.
Au-delà des infrastructures et de la consommation d’énergie, nous voulons également que le canton s’attelle sérieusement à la sauvegarde de la biodiversité. Les insectes et les oiseaux disparaissent : faisons-en sorte que nos sous-bois et nos parcs soient des refuges pour eux ! Incitons les habitant·e·s à installer des nids, comme on le fait déjà pour certaines espèces (le rougequeue à front blanc notamment). Les eaux sont polluées : contrôlons fermement les produits utilisés, dépolluons nos terrains et punissons les pollueurs. Les sols se tassent et s’érodent : soutenons les cultures respectueuses de la terre. Le canton possède de nombreuses surfaces agricoles, passons à une agriculture respectueuse de l’environnement en soutenant les agricultrices et agriculteurs dans cette évolution. Montrons l’exemple !
Pour faire face à l’avenir, nous voulons mettre en place des lieux d’échanges, de débats et de formation pour favoriser l’évolution de nos mœurs et l’émulation en matière d’écologie. L’écologie doit également devenir une thématique intégrée à tous les niveaux des programmes d’enseignement de l’école obligatoire et post-obligatoire. Apprenons le respect de la biodiversité et de notre environnement, car les générations de demain hériteront de ce monde souffrant et nous devons leur donner les outils pour comprendre comment le soigner.
Une autre proposition concrète du POP consiste en l’augmentation de la surface cultivée aux alentours des agglomérations, afin de mieux nourrir leurs habitant·e·s par des produits bio et régionaux. Pour ce faire, nous envisageons deux mesures complémentaires, qui pourraient faire l’objet d’encouragement et de soutien de la part du canton : l’augmentation de jardins communaux du style « Kikajons » et la création de jardins gérés par les villes. Ces jardins auraient un objectif double, en proposant d’une part des denrées pour les commerces locaux et en offrant d’autre part, et seulement à leur demande, un environnement de travail aux bénéficiaires du chômage et de l’aide sociale, leur permettant de s’impliquer dans une activité productive.
Enfin, reverdissons les espaces urbanisés avec le soutien du Canton ! Nos villes disposent de nombreux parcs, mais elles pourraient être encore plus vertes, accueillir par exemple des toits végétalisés ou favoriser les plantations urbaines : en bref, retissons des liens entre les êtres humains et la nature. Empoignons les problèmes à bras le corps, ne restons pas passives et passifs devant la crise écologique !
Propositions
Concrètement, nous demandons :
- L’instauration de la règle verte
- La mise en place d’une analyse service par service pour examiner toutes les possibilités d’améliorer leur durabilité
- La fin du mythe de la croissance infinie et le développement de politique résiliente
- Le développement des transports publics écologiques
- Le maintien et l’accroissement des zones naturelles protégées
- Le développement de l’énergie solaire et des énergies renouvelables publiques
- Des mesures pour la sauvegarde de la biodiversité
- Favoriser le commerce local
- Le développement d’une agriculture biologique
- Le développement de programme scolaire incorporant de manière transversale les enjeux de la protection de la nature mais également pour les adultes
- La végétalisation des toitures de l’administration publique et le développement de centrale solaire à chaque fois que c’est possible
- L’assainissement énergétiques des bâtiments et des infrastructures cantonales
- La dépollution des sols et des cours d’eau
- La lutte contre le gaspillage et l’obsolescence programmée
- L’encouragement au recyclage et à la réutilisation
- Favoriser les achats de la part des services publics dans les circuits courts en faveur de la production régionale et durable