Voix Populaire revient sur le projet de régularisation des personnes sans statut légal dans le canton de Neuchâtel

Dans un excellent article paru dans son édition de novembre, le magazine Voix Populaire revient sur la proposition du PoP neuchâtelois demandant la régularisation des personnes sans statut légal.

Pour rappel, le PoP a déposé ce vendredi 23 juin un postulat au Grand Conseil pour une opération de régularisation des personnes sans statut légal dans le canton de Neuchâtel Cette régularisation doit permettre aux personnes concernées de s’insérer réellement dans la société à laquelle elle contribue activement et de lutter contre le travail au noir. Le postulat est soutenu par les groupes  VertPoP, socialiste et Vert libéral-Le Centre, ainsi que par dix députés PLR.

Julien Gressot, auteur du postulat et président du PoP neuchâtelois, explique sa démarche: « Si la Suisse a fait preuve d’une solidarité et d’un esprit d’ouverture plus que bienvenus avec les personnes en provenance d’Ukraine et au bénéfice d’un statut de protection, il s’avère que, pour d’autres populations également dans le besoin, la situation est bien moins favorable. Ainsi, des personnes, des couples, des familles vivent dans le canton de Neuchâtel, bien souvent depuis fort longtemps, mais, pour diverses raisons liées à leur parcours de vie, ne bénéficient pas de statut légal, quand bien même elles contribuent à la vie sociale, économique et culturelle neuchâteloise. Cette situation permet d’exercer une pression à la baisse sur les salaires neuchâtelois, particulièrement dans certains secteurs d’activité comme l’hôtellerie-restauration, l’économie domestique ou encore la construction… »

Pour appuyer la pertinence du postulat qui demande au Conseil d’État étudie les modalités de mise en place de la régularisation de la population sans statut légal dans les limites de ses compétences et de la loi, il prend l’opération « Papyrus » menée dans le canton de Genève pour exemple. « Cela a permis de régulariser un nombre important de personnes et de familles vivant sur le territoire genevois dans des conditions de très grande précarité et travaillant, par nécessité, de manière illégale. Pour ce faire, le canton de Genève s’est appuyé sur les dispositions des articles 30 al. 1 lettre b de la Loi sur les étrangers et 31 de l’OASA. Cette opération, menée dans le cadre strict de la Loi, a permis ainsi de lutter contre le travail au noir et de redonner une dignité à ces personnes qui vivent cachées, craignant le moindre accident ou coup du sort. Il est du devoir d’une société que de veiller à la santé et à la sécurité du plus faible de ses membres. » Tirant parti de l’expérience genevoise, le postulat demande également d’étudier la mise en place de mesures pour accompagner le processus et permettre aux personnes de véritablement de s’intégrer et être reconnue socialement.

Pour plus de renseignements :

Julien Gressot

Président du POP neuchâtelois

079 608 94 86