Le Parti ouvrier et Populaire neuchâtelois est très remonté à l’encontre des décisions prises par le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe). Celui-ci vient d’annoncer qu’il louera 5000 m2 à la Fondation Admed dès l’automne 2026 pour une durée transitoire de 10 ans afin de désengorger le site de Pourtalès et améliorer le flux de ses activités ambulatoires. Cette décision intervient alors que RHNe a fermé les urgences de la policlinique de Val-de-Travers entre 20h et 8h durant l’été d’abord, puis jusqu’à fin septembre. En parallèle, le site de soins aigus de La Chaux-de-Fonds attend depuis la fin des années 1990 d’être rénové ou reconstruit pour répondre à la volonté populaire exprimée en février 2017. Le PoP exige de RHNe une meilleure répartition des prestations à la population sur l’ensemble du canton conformément à son mandat.
Les annonces de RHNe se succèdent et ont toutes le même fil rouge, une mauvaise répartition des prestations sur le territoire cantonal. Si l’annonce de ce 9 novembre en vue de décharger l’Hôpital de Pourtalès n’est pas négative en soi puisqu’elle répond à un besoin de la population, elle envoie néanmoins un signal négatif. Elle fait en effet écho à l’absence d’investissements de fond sur les bâtiments du site hospitalier de La Chaux-de-Fonds depuis des décennies – ces investissements donneraient des perspectives d’avenir – et à la fermeture nocturne des urgences de Val-de-Travers durant trois mois cet été, rendant plus compliqué l’accès aux soins des personnes non motorisées. Le PoP demande une meilleure répartition des investissements dans le canton afin que tous les habitant-e-s aient un accès continu à des soins de qualité et de proximité.
En termes de prestations, le PoP déplore également que les consultations d’urgence avec un enfant hors des heures d’ouverture de la policlinique des Montagnes se fait obligatoirement à Pourtalès. Cela démontre le « service minimum » garanti à la Chaux-de-Fonds. Dans ce registre, l’absence d’urgences pédiatriques à Val-de-Travers met à mal la qualité de l’offre en soins de base.
Le PoP agit aussi sur le plan parlementaire. Il vient de déposer un projet de loi avec le groupe VertPoP pour préciser l’article 4 qui mentionne actuellement que RHNe « déploie ses activités au moins dans les régions du Littoral neuchâtelois, des Montagnes neuchâteloises et du Val-de-Travers ». Pour le PoP, le RHNe ne doit pas simplement déployer mais bien « garantir dans chacune des régions mentionnées dans la loi – Littoral, Montagnes et Val-de-Travers – un centre offrant des soins de premier secours et ambulatoires, accessible en transports publics. Des urgences sont disponibles 24 heures sur 24. L’État financera au besoin cette prestation. »
Pour plus de renseignements :
Adriana Ioset, députée, Val-de-Travers, 077 422 22 28
Céline Dupraz, députée, LeLocle, 076 217 75 59
Julien Gressot, président du PoP neuchâtelois et député, La Chaux-de-Fonds, 079 608 94 86