Le PoP neuchâtelois lance un appel pour une caisse unique lors son lancement de campagne à Peseux 

Le Parti ouvrier Populaire du canton de Neuchâtel a lancé ce samedi 12 août sa campagne en vue des élections fédérales du 22 octobre. Il a plaidé pour une caisse unique qu’il veut lancer avec tous les alliés potentiels. Pour cette campagne, il entend jouer sa carte de proximité et mènera des actions décentralisées. Pour le lancement de sa campagne, il a donc opté pour une rencontre entre ses candidat-e-s, ses militant-e-s et la population dans un lieu moins habituel, Peseux, localité où la population est également touchée par la baisse du pouvoir d’achat. Le conseiller national Denis de la Reussille, Sarah Blum, Julien Gressot et Laurence Boegli ont donc présenté les axes forts du programme du PoP. Le parti entend bien confirmer son siège au Conseil national et jouer sa carte aux États grâce à deux listes fortes. 

Le président du parti, Julien Gressot, a présenté les raisons de croire au maintien du siège du conseiller national Denis de la Reussille, qu’il occupe depuis 2015: « Notre parti a toutes les chances de conserver son siège, ce qui est une nécessité pour représenter toutes les classes de la population et n’oublier personne. Notre programme met la lutte contre la précarité et la baisse du pouvoir d’achat au centre. Nous allons continuer de défendre en particulier les personnes oubliées, aux revenus modestes, la classe moyenne et nous engager pour réduire les inégalités sociales. Avec l’apparentement généralisé à gauche, nous sommes convaincus que nous avons de bonnes chances de conserver le siège de Denis de la Reussille au Conseil national. » 

Le conseiller national sortant a insisté sur les défis de la prévoyance vieillesse: « En Suisse, la pauvreté des personnes âgées n’est pas rare. Quelque 200 000 seniors vivent sous le seuil de pauvreté et 100 000 autres ont tout juste de quoi vivre. Pouvoir vivre dignement après une vie de labeur est un droit! A Berne, le PoP se bat et se battra pour des retraites dignes. Cela passe par l’acceptation de la 13e rente AVS et un positionnement clair contre tout affaiblissement de l’AVS et toute hausse de l’âge de départ à la retraite que la droite voudrait adapter à l’espérance de vie. »  

Il n’a pas manqué non plus d’épingler les élus bourgeois qui ont attaqué le salaire minimum neuchâtelois en adoptant la motion Ettlin: « Ce genre de décisions précarise les travailleurs et travailleuses. Plus globalement, le PoP est favorable à l’instauration d’un salaire minimum au niveau national. » 

Quant à Laurence Boegli, elle plaide pour des mesures favorisant l’égalité :« L’égalité ça passe par offrir aux femmes de meilleurs salaires et permettre aux hommes de s’occuper davantage de leurs enfants. Concrètement, les professions dites « typiquement féminines », notamment dans la santé et les soins, sont souvent aussi celles avec les plus bas salaires. Ils doivent être revalorisés. C’est non seulement une question de justice et de décence, mais également un impératif pour lutter contre la pauvreté des familles monoparentales, car actuellement une sur cinq dépend de l’aide sociale pour boucler les fins de mois! Pour tous les parents, nous voulons un congé paternité d’au moins 13 semaines englobé dans un congé parental total de 38 semaines. Notre pays est très en retard sur ce point alors qu’il n’en coûterait que 18’000 francs par naissance ! » 

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De son côté Sarah Blum a plaidé pour des services publics forts : « Au niveau fédéral, il faut que la Poste et les CFF assurent des services de qualité. Cela passe notamment par une offre de transports publics à un prix abordable, voire gratuits et suffisamment de personnel aux guichets avec des horaires adaptés aux besoins de la population. En ce qui concerne la formation, nous militons pour une meilleure protection des apprenti.e.s et un salaire minimum pour ces derniers. La formation doit servir à l’épanouissement et à l’accomplissement des citoyen.n.es de demain. De manière plus globale, à la veille de la rentrée scolaire, plusieurs cantons ont communiqué leur désarroi face à la pénurie d’enseignant.e.s. Pour l’enseignement, comme pour les autres pans du service public, nous nous opposons au niveau fédéral à toutes les réformes fiscales qui affaibliraient les revenus des cantons. Les services publics ne doivent en aucun cas être des variables d’ajustement budgétaire, ils sont nécessaires à la bonne marche du pays et à une société qui favorise l’égalité des chances. » 

Quant à Julien Gressot, il a martelé que la lutte contre la vie chère passait notamment par « une réforme du système de santé qui dysfonctionne largement. Il s’agit d’une de nos préoccupations majeures et nous reviendrons avec des propositions dans ce domaine au niveau cantonal et fédéral. Parmi celles-ci, il est déjà acquis que nous lancerons une initiative fédérale, avec d’autres partis et associations, pour la création d’une caisse unique. Les risques sur la vie chère concernent aussi les loyers avec la hausse du taux hypothécaire. C’est un nuage sombre inacceptable qui plane au-dessus des locataires alors qu’ils paient déjà des loyers trop élevés. Une étude de l’ASLOCA a montré que rien qu’en 2021, les locataires ont payé 10 milliards de loyers en trop. Il s’agit dans ce domaine de renforcer encore le droit du bail. » 

Denis de la Reussille et Sarah Blum sont également en lice pour le Conseil des Etats. 

Pour plus de renseignements : 

Denis de la Reussille, conseiller national, 079 248 24 35  

Sarah Blum, présidente de groupe au Grand Conseil, 076 452 76 76 

Julien Gressot : président du PoP neuchâtelois et député, 079 608 94 86 

Laurence Boegli, sociologue et ex-députée, 078 737 54 21