Formation professionnelle: les syndicats mieux représentés

Le canton de Neuchâtel n’aura plus qu’un seul fonds liés directement à la formation professionnelle contre deux actuellement. Le groupe VertPOP est parvenu avec ses alliés à amender le projet sur son financement et la représentativité des syndicats au sein du Conseil de gestion.

La cheffe du groupe VertPOP, la popiste Sarah Blum, a expliqué le soutien à la fusion des deux fonds. « Ils visent plus ou moins les mêmes objectifs. Un seul fonds permettra probablement une meilleure lisibilité et une simplification des démarches. En instaurant ce nouveau fonds, le FAPP, nous allons voter toute une série d’articles de loi, articles qui établissent des principes importants quant à la formation duale et à ses buts, cela nous semblait donc sensé, pour ne pas dire fondamental de lire ces articles de loi attentivement et de les questionner. »

L’un des amendements adoptés permet de plafonner le financement de centres privés. « Actuellement, le FFPP est le seul fonds qui finance les centres de formation privée et ce fonds récolte environ 6 millions de francs des entreprises. En fusionnant, le fonds aura de facto beaucoup plus de moyens et le financement des centres privés pourraient prendre l’ascenseur. Or, nous ne souhaitons pas que le pourcentage alloué aux centres de formation privés excède ce qui est fait actuellement pour ne pas prétériter les autres missions fondamentales du futur fonds », a expliqué Sarah Blum. « Si nous comprenons la nécessité des centres privés de formation dans le contexte actuel et que nous n’avons rien contre la formation duale, il nous semble quelque peu questionnable de fermer des classes plein temps afin d’augmenter le taux de dualisation et d’augmenter significativement en parallèle les formations dans ces centres privés. »

Deux représentants syndicaux dans le Conseil de gestion du nouveau fonds

« Nous nous sommes aussi interrogés sur la représentativité des membres du futur conseil de gestion qui sera désormais principalement composé de membres des milieux économiques et patronaux. A l’heure où la formation professionnelle en mode dual ainsi que le perfectionnement professionnel sont considérés comme des outils indispensables pour alimenter le tissu économique neuchâtelois, il nous semble plus que jamais nécessaire de soigner le partenariat social. Nous ne comprenons donc pas vraiment les réticences, voire les inquiétudes exprimées. Nous tenons à rappeler que même si le nombre des représentant.e.s passe à 2 sur 9, ils ou elles seront toujours en minorité. »

Enfin, grâce au travail de la députation de gauche, un amendement demandant l’établissement annuel de rapport de gestion a été approuvé. « Vu les sommes qui sont en jeu, cette transparence est fondamentale », conclut Sarah Blum.