Face au démantèlement et au non-respect des décisions démocratiques, l’Hôpital neuchâtelois doit retrouver la sérénité

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Face au démantèlement et au non-respect des décisions démocratiques, l’Hôpital neuchâtelois doit retrouver la sérénité

Le Parti Ouvrier et Populaire dénonce le démantèlement programmé du Conseil d’administration et du Conseil d’Etat, bafouant les principes mêmes de la démocratie dans une situation où la sérénité devrait être de mise. 

Démantèlement organisationnel.

Le Conseil d’Administration d’HNE ne devait s’occuper que des affaires courantes, assurait Laurent Kurth après la votation sur l’hôpital. Il s’agissait d‘assurer une transition dans l‘attente de la mise en oeuvre de la décision populaire. Les nouvelles mesures d’économie annoncées, dont le déplacement de la mission de soins palliatifs et la fermeture du site de La Chrysalide, ne respectent pas le mandat. Il décide du sort d’un site et d’une mission qu’il ne sera pas en mesure de conduire.

Son directeur financier démissionnaire assure à la RTS que les mesures de restrictions ne mettront pas en péril les soins. Il peut dire ce qu’il veut sur l’avenir de l’institution, il ne sera plus là pour mettre en pratique les réformes qu’il a proposées lui-même. Un déplacement des soins palliatifs ne doit aucunement se faire dans l’urgence d’un énième plan d’économie.

L’agression contre la Chrysalide et le démantèlement progressif du CTR du Locle représentent la goutte qui fait déborder le vase. La qualité du secteur palliatif de l’hôpital tient aussi à sa résidence dans un lieu différent des couloirs industriels d’un grand hôpital. Le Conseil d‘Administration, soutenu par le Conseil d’Etat, ne semble nullement se préoccuper de cet aspect du dossier.

Démantèlement social

Le POP dénonce la suppression d’une centaine de places de travail et la privatisation des services d’entretien. Cette dernière est d’autant plus scandaleuse que le peuple neuchâtelois a confirmé, par les urnes, son attachement à la CCT 21. Ce démantèlement social et ce contournement de choix démocratique représentent une régression inadmissible. On ne peut pas traiter la santé publique comme un simple objet de consommation. La concurrence avec le secteur privé n’est pas de mise.

Les décisions que les dirigeants de l’HNE ont soigneusement pratiquées au mépris des règles démocratiques, continuent de démanteler les soins et les emplois de base en faveur de certaines disciplines médicales de prestige et de certaines régions.

Pour l’avenir de la santé publique de notre canton, le moment est venu d’opérer des changements à la tête de cette institution.

Pour ramener le calme dans la maison, le POP en appelle à tous les partis politiques et au Conseil d’Etat pour exiger le départ de Madame de Vos Bolay de la présidence du Conseil d’Administration de l’HNE et le changement de responsabilité de ce difficile dossier qui doit être occupé par un autre Conseiller d‘Etat que Laurent Kurth.

Il en va de la crédibilité politique et des institutions du canton.

 

La Chaux-de-Fonds, le 14 mars 2018