Le dernier POP Info est sorti! Voici l’édito du président cantonal Julien Gressot. L’édition complète peut être consultée en ligne.
2023 a démontré plus que jamais la nécessité de défendre politiquement les plus démunis. Le système actuel nécessite un changement radical, que ce soit sur les questions du financement du système de santé, la répartition des gains de productivité ou l’utilisation des énergies. Pour ne prendre que ces trois exemples.
Les élections fédérales n’ont certes pas été couronnées de succès avec un léger recul de notre force électorale, elles ne sont toutefois pas le seul baromètre de notre état de santé. En effet, l’actualité cantonale a vu le dossier des charges géotopographiques aboutir à un consensus institutionnel qui devrait être pérenne et apportera des ressources aux communes qui en ont bien besoin. Alors que le canton avait dénié toute problématique liée aux charges d’altitude, le lancement de l’initiative aura permis de négocier la solution aujourd’hui adoptée par le Grand Conseil.
Disons-le clairement, l’engagement parlementaire du PoP et avant cela le travail de récolte des signatures pour l’initiative auront permis de redéfinir le rapport de force et donner ainsi un bon bol d’air frais aux communes d’altitude.
Ce succès ne doit toutefois pas nous inviter à baisser la garde.
Sur le plan cantonal, les attaques se multiplient pour rendre impraticables les politiques publiques de proximité que nous chérissons. Les débats concernant le budget 2024 de l’État en sont d’excellents exemples. La baisse linéaire des impôts des personnes physiques d’1%, dont le 50% profitera aux 10% les plus riches, dans un contexte où les besoins d’investissements sont plus marqués que jamais et alors que les prévisions à moyen terme sont négatives reste incompréhensible. Elle se comprend pourtant aisément. La droite, à tous les échelons institutionnels, n’a qu’un objectif: réduire les possibilités financières des collectivités par le biais de cadeaux qui favorisent d’abord les plus aisés. La baisse fiscale votée est d’autant plus sournoise qu’elle impacte également les revenus fiscaux des communes… qui n’ont pas eu leur mot à dire. Au final, des communes déjà exsangues doivent composer avec des décisions prises plus haut.
Dans ce contexte, les élections communales d’avril 2024 puis les élections cantonales de 2025 revêtent de la plus haute importance pour que l’ensemble des populations concernées puissent bénéficier de prestations publiques de qualité, de proximité et qui leur permettent de vivre dignement d’un bout à l’autre de l’existence sans oublier personne.
Cela devrait aller de soi. Et pourtant, les personnes que nous rencontrons lors des permanences sociales et des soutiens aux déclarations d’impôts ne laissent pas planer de doute: dans notre riche Suisse, le fossé entre les plus riches et les plus démunis se creuse et tout le monde n’a pas un bon 2e pilier. Quant au 3e pilier, il reste un mirage pour nombre de travailleurs et travailleuses.
Le 3 mars, une première échéance de taille se présente à nous entre deux objets fondamentalement opposés: nous disons un grand OUI à la 13e rente AVS qui doit améliorer la prévoyance vieillesse et un grand NON à l’initiative des Jeunes PLR qui ont à peine goûté au travail qu’ils prônent déjà de prolonger l’âge de départ à la retraite en l’adaptant à l’espérance de vie.
Le 3 mars nous avons donc la possibilité de faire en sorte que Neuchâtel vote résolument progressiste!