La motion et ses principes sont extrêmement ambitieux ; je dirais même plus ambitieusement extrêmes… et ça fait du bien !
La motion comprend deux volets. Le premier consiste en une réorientation des investissements vers des projets durables, c’est-à-dire équilibrés tant sur le domaine environnemental, économique que sociale.
La réorientation des capitaux dans des fonds de placements indépendants des énergies fossiles est pour le moins judicieuse et relève du bon sens. Les fonds de placement en tant qu’ils libèrent des investissements, c’est-à-dire des capitaux créateurs de richesse, est un levier fondamental en matière de développement équilibré et collectif de la Société.
Il n’est pas envisageable que perdure, au nom du seul rendement et profit de quelques-uns, des placements sur des produits douteux et néfastes pour la biodiversité et les générations futures. Néanmoins, il semble que, dans le cadre des caisses de pensions et selon la jurisprudence, cette réorientation obligatoire ou du moins cette interdiction semble difficilement applicable en raison de la législation libérale actuelle. Reste que d’autres institutions rattachées peu ou prou à l’Etat devraient voir leur engagement, leur placement, leur investissement – en tant que création de richesse – tendre vers des objectifs éthiques, que ce soit au niveau environnemental, social ou de gouvernance.
Le second volet porte sur la transparence des investissements, relevant, lui aussi, du bon sens. Rappelons : sans transparence, pas de contrôle, pas de traçabilité, pas de justice sociale.
Face à l’opacité, à l’obscurantisme, la pression faite par l’International est de plus en plus grande sur certaines entreprises, certaines institutions. Pression également par des gouvernements sur certaines places financières peu scrupuleuses, à l’instar de Panama, de Hong Kong, de Singapour ou d’un beau pays avec 4 régions linguistiques, un plateau et deux chaînes de Montagnes. Ces pressions contribuent progressivement à favoriser l’échange d’information. Il en va de même de l’affectation, de la finalité des placements de sociétés et institutions tierces, de surcroît en main de l’Etat.
La transparence et une politique interventionniste tournée vers le développement durable et des énergies renouvelables sont plus que jamais indispensables… Il en va de la survie de l’espèce et des espèces de cette planète.
La demande des motionnaires est donc légitime. Vous l’aurez compris, PVS acceptera cette motion populaire.